FAQ : Mieux-être des vétérans

The Homecoming Statue.

 

  1. Comment aidons-nous les vétérans à atteindre le mieux-être?
  2. Quels sont les problèmes de santé associés à la transition à la vie civile?
  3. Quelles sont les questions financières liées à la transition à la vie civile?
  4. Qu’entendez-vous par « rétablir la confiance »?
  5. Pourquoi prêtons-nous une attention particulière aux vétéranes?

 

1. Comment aidons-nous les vétérans à atteindre le mieux-être?

Anciens Combattants Canada (ACC) a défini un ensemble de domaines de mieux-être qui doivent être abordés pour assurer le mieux-être des vétérans. Il s’agit notamment d’un emploi ou d’une autre activité valable pour s’assurer qu’ils participent à des activités qu’ils trouvent bénéfiques et valables; qu’ils jouissent d’une sécurité financière; qu’ils fonctionnent bien sur les plans physique, mental, social et spirituel; qu’ils sont capables de s’adapter à la vie civile, de la gérer et de composer avec elle; qu’ils se trouvent dans des relations qui s’appuient mutuellement et participent à la collectivité; qu’ils occupent un logement sûr, adéquat et abordable; et qu’ils sont compris et appréciés des Canadiens. À l’heure actuelle, ce n’est pas toujours le cas pour tous les vétérans.

 

2. Quels sont les problèmes de santé associés à la transition à la vie civile?

Lors d’un départ pour raisons médicales, l’information et les processus peuvent avoir un effet accablant. Le transfert vers des systèmes médicaux « civils » peut devenir compliqué, surtout si les dossiers liés au service sont incomplets ou manquants. En plus des longues attentes et de la difficulté à trouver des médecins de famille, ces difficultés ont une incidence sur la capacité des vétérans de remplir certains formulaires requis par ACC pour avoir accès à leurs prestations et à leurs services. En retour, cela entraîne des retards dans l’accès aux soins et aux programmes, et beaucoup de paperasserie et d’obstacles associés aux procédures. Enfin, cela cause de l’incertitude au moment où les vétérans et les personnes qui les soutiennent sont le moins en mesure de composer avec tout cela.

Sur le plan de la santé, souvent en raison de leur service, les vétérans sont moins susceptibles que la population en général de qualifier leur santé de très bonne/excellente. Ils ont aussi une prévalence beaucoup plus élevée de douleur chronique, de troubles musculo-squelettiques, de problèmes auditifs, ainsi que de troubles de santé mentale.

Selon ACC, les vétérans qui retournent au travail sont beaucoup plus susceptibles que les autres travailleurs canadiens de déclarer des problèmes de santé physique ou mentale à long terme, ou une limitation des activités liée à la santé au travail (35 %, comparativement à 13 %).

Pour ce qui est des anciens de la GRC, la documentation médicale manquante ou incomplète pose problème et entraîne des difficultés pour obtenir du soutien et des services d’ACC plus tard.

 

3. Quelles sont les questions financières liées à la transition à la vie civile?

La lenteur du traitement et les retards persistants dans le traitement des demandes de pension et d’avantages sociaux — y compris les retards dans le versement de la première pension — sont préoccupants. Lors de nos consultations, les vétérans ont fait part de frustrations à l’égard des renseignements tardifs, absents ou contradictoires, ainsi qu’à l’égard des exigences relatives aux évaluations et aux réévaluations multiples pour l’accès aux nouveaux programmes et aux programmes existants modifiés.

De plus, peu importe la façon dont il est publicisé, le régime Pension à vie annoncé et mis en œuvre récemment n’a rien à voir avec la même pension que les vétérans connaissaient autrefois. Selon les recherches du directeur parlementaire du budget, presque tous les clients d’ACC s’en tireraient mieux financièrement s’ils recevaient des prestations en vertu de l’ancienne Loi sur les pensions.

On estime que la valeur des coûts à vie des prestations des vétérans a chuté de 50 à 29 milliards de dollars après l’entrée en vigueur de la Loi sur les mesures de réinsertion et d’indemnisation des militaires et vétérans des Forces canadiennes (aussi appelée la nouvelle Charte des anciens combattants, rebaptisée par la suite Loi sur le bien-être des vétérans), qui a remplacé la Loi sur les pensions en 2006. Le nouveau régime Pension à vie augmente ce coût à 32 milliards de dollars. Bien qu’un grand nombre d’entre eux se porteront mieux en vertu de la nouvelle option de pension à vie que de la Loi sur le bien-être des vétérans, environ 5 % des futurs bénéficiaires handicapés auraient été mieux lotis en vertu de la Loi sur le bien-être des vétérans (3 % des nouveaux bénéficiaires étant grandement défavorisés) en raison de l’élimination de l’allocation pour incidence sur la carrière.

 

4. Qu’entendez-vous par « rétablir la confiance »?

De nombreux vétérans ont remis en question leur confiance, en raison de difficultés répétées liées au processus et du traitement médiocre. Par conséquent, ils font peu confiance à ACC. Qu’ils soient forcés de poursuivre leur propre gouvernement en justice pour obtenir des prestations méritées ou — dans le cas des vétéranes — doivent guérir d’un traumatisme sexuel lié au service militaire, certains vétérans d’aujourd’hui ressentent une perte de confiance dans la chaîne de commandement et dans notre gouvernement. Parmi les exemples illustrant pourquoi la confiance des vétérans envers le gouvernement a été ébranlée, mentionnons « l’erreur comptable » annoncée en 2018 qui a privé plus de 270 000 vétérans de prestations de retraite et d’invalidité pendant plus d’une décennie. Le grand nombre de changements de ministres d’ACC et d’erreurs de calcul des paiements aggrave ce manque de confiance envers le système dont les vétérans dépendent. Le gouvernement et ACC doivent s’efforcer de rétablir la confiance, de se rapprocher des vétérans et de veiller à ce qu’ils obtiennent le mieux-être, les soins et les avantages qu’ils méritent.

 

5. Pourquoi prêtons-nous une attention particulière aux vétéranes?

Les femmes représentent 15 % des membres des Forces armées canadiennes (FAC) et relèvent des défis uniques qui doivent être résolus. Certains de ces problèmes sont dus au fait que les programmes et les politiques axés sur les vétérans ont toujours été conçus pour répondre aux besoins de la population traditionnelle des vétérans, soit des hommes mariés pour la plus grande part. En général, les membres libérés des FAC pour raisons médicales et qui sont des femmes connaissent les plus fortes baisses de revenu. Selon les indicateurs de mieux-être, les vétéranes connaissent de bien plus grandes difficultés que les vétérans en ce qui concerne l’adaptation à la vie civile, l’invalidité et le revenu, tout en étant également moins bien loties que les femmes dans la population en général en ce qui concerne leur santé (mentale et physique), leur satisfaction de vivre, leur sentiment d’appartenance. Enfin, elles connaissent une augmentation des taux de suicide. Cette question deviendra de plus en plus importante pour l’ensemble de la communauté des vétérans, car les FAC mettent l’accent sur le recrutement et le maintien en poste des femmes, avec pour objectif d’augmenter le nombre de femmes de 1 % par an, pour atteindre une proportion de 25 % 2026.