Débat sur le programme national d’assurance-médicaments : nécessité du leadership fédéral et de premières étapes

14 avril 2016
Bottle of pills.

 

Lors d’une réunion récente du Comité permanent de la santé, la ministre de la Santé Jane Philpott a déclaré que l’assurance-médicaments « ne fait pas partie de mon mandat actuel » et qu’on « dirait que cela pourrait coûter cher et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous ne sommes pas en position d’adopter une assurance-médicaments ». 


Mais Madame Philpott a déjà affirmé au Comité, et même répété que le présent gouvernement ferait de la réduction du coût des médicaments une priorité ce qui, comme elle l’avait souligné, constituait une « première étape importante » en matière de soins pharmaceutiques. Le Canada est au deuxième rang des pays où le prix des médicaments est le plus élevé au monde, immédiatement après les États-Unis. C’est pourquoi il est essentiel d’intégrer le contrôle des prix des médicaments dans l’élaboration d’une stratégie d’assurance-médicaments rentable.

 

« Une approche exhaustive du système de soins de santé est essentielle pour les aînés du Canada et leurs familles. Et elle doit comprendre une assurance-médicaments », affirme Debbie Bernhardt, directrice générale par intérim de l’Association nationale des retraités fédéraux. « Pour le Canada, le temps est venu d’établir des stratégies nationales concertées sur l’assurance-médicaments, les soins à domicile et les soins à long terme, sous le leadership de notre gouvernement fédéral. » 

Le débat sur une assurance-médicaments nationale a commencé durant les années soixante et il est probable qu’il se poursuivra. En plus des coûts élevés des médicaments, le Canada est le seul pays au monde dont le régime de soins de santé universel ne comporte pas d’assurance-médicaments. Pour les Canadiens, cette lacune de notre système de soins de santé s’est traduite par l’inégalité en matière d’accès aux médicaments et de couverture, ainsi que des prix élevés pour les médicaments, selon un rapport du C. D. Howe Institute intitulé Rethinking Pharmacare In Canada, publié en 2013. Une stratégie nationale d’assurance-médicaments peut aider les Canadiens à être en meilleure santé et à réduire les coûts dans d’autres segments du système de soins de santé.  

« La réduction des coûts élevés de médicaments est une mesure sage pouvant assurer que les futurs fonds alloués aux soins de pharmacie seront dépensés de manière judicieuse. Et on peut y parvenir dans le cadre de l’élaboration générale d’un programme national d’assurance-médicaments », souligne Mme Bernhardt. 

« L’établissement d’un programme national d’assurance-médicaments au sein de notre système de soins de santé universel et les premières étapes pour y parvenir constituent une politique publique judicieuse et responsable », conclut-elle. « Nous attendons avec impatience que ce gouvernement passe à l’action pour s’attaquer à l’un des premiers obstacles à la mise sur pied d’une stratégie nationale d’assurance-médicaments : les coûts élevés que les Canadiens doivent payer pour leurs médicaments. » 


L’Association nationale des retraités fédéraux est le plus important organisme national de défense des membres actifs et retraités de la fonction publique fédérale, des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada ainsi que des juges nommés par le fédéral, leurs partenaires et leurs survivants. Forte de 185 000 membres, dont plus de 60 000 vétérans et leurs familles, l’Association offre depuis plus de 50 ans des services de défense indépendants sur les enjeux qui touchent la sécurité financière, la santé et le bien-être de ses membres et des Canadiens.

 

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