« Semer des graines »

23 février 2024
Guy Bird.
Guy Bird a commencé à faire du bénévolat dans un groupe de jeunes de l’église dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, il a toujours la vocation de faire don de son temps.
 

Guy Bird aime les gens. Un jour, il a même dit à son patron chez Shell qu’il démissionnerait plutôt que d’accepter une promotion qui réduirait ses contacts avec les clients. 

« J’ai dit : “Ce que j’aime vraiment dans ce travail, ce sont les échanges avec les clients et les gens” », se souvient-il. « En fait, dans ce poste, j’ai formé cinq nouveaux employés d’affilée. » 

Cet appétit pour le contact avec les autres et la transmission des connaissances marque la vie personnelle et professionnelle de M. Bird. Cela l’a incité à cofonder une école de hockey pour les enfants de six ans à Saint-Bruno, au Québec, lorsque la Fédération de hockey junior du Québec a décidé qu’ils étaient trop jeunes pour faire partie de la ligue. 

« La ville nous a accordé deux heures de patinoire un jeudi soir. Elle a publié une annonce de deux lignes dans l’hebdomadaire local… et 85 enfants se sont présentés! », explique-t-il. 

Cet amour des gens l’a mené jusqu’en Indonésie, où il a servi de mentor à des fonctionnaires sur les questions commerciales pour l’Agence canadienne de développement international. 

« Ma femme était très flexible et prête à tout essayer. C’est elle qui a trouvé cet emploi dans le journal. Elle pensait qu’il s’agissait d’un emploi à l’ambassade de l’Indonésie à Ottawa! », précise-t-il. 

Son ouverture d’esprit et sa volonté de vivre de nouvelles expériences lui ont permis de mener une riche carrière dans les secteurs public et privé. 

Après des études au Nouveau-Brunswick, ce natif de Montréal a acquis de l’expérience en finance dans plusieurs domaines, dont le secteur bancaire et les pâtes et papiers. 

Un jour, un collègue lui a fait part d’une possibilité qui, à son avis, lui convenait parfaitement : travailler pour le gouvernement fédéral à des projets de développement économique dans les communautés autochtones. Après avoir appris les ficelles du métier en Nouvelle-Écosse, M. Bird s’est installé à Ottawa où il a exercé des fonctions de conseiller. 

Il s’est ensuite spécialisé dans les produits forestiers à Industrie Canada, une expertise qui lui a permis de passer plusieurs années à Bruxelles, à la mission du Canada auprès de l’Union européenne. De fait, cette expérience lui a ensuite permis de devenir le guide attitré des visiteurs internationaux.

« Chaque fois qu’il y avait une délégation étrangère sur la sylviculture, c’est moi qui la guidais à travers le pays. J’ai traversé le Canada de part en part, je ne sais combien de fois », raconte-t-il. 

M. Bird a pris sa retraite du gouvernement fédéral le 15 janvier 2001 et a commencé un contrat en Indonésie deux jours plus tard. 

Lorsqu’il a pris sa retraite pour de bon, il s’est établi dans l’Okanagan (en Colombie-Britannique) en 2002, et n’a pas tardé à devenir un membre actif de Retraités fédéraux. Après tout, il a fait du bénévolat toute sa vie, d’abord au sein d’un groupe de jeunes de l’église. 

Au fil des ans, M. Bird a été entraîneur de hockey et de softball, a dirigé une association communautaire à Ottawa et s’est même impliqué dans la Barbershop Harmony Society. Au sein de Retraités fédéraux, il a occupé plusieurs fonctions, dont celles de président de section et d’administrateur du district de la Colombie-Britannique et du Yukon au sein du conseil d’administration national. 

Il a quitté son poste d’administrateur pour devenir l’aidant principal de sa femme après le diagnostic de la maladie d’Alzheimer de celle-ci. Il a également commencé à faire du bénévolat pour la Société Alzheimer, un engagement qui s’est poursuivi après le décès de son épouse. 

Cela s’ajoute à son rôle actuel de président de section. Le fait de rester en contact avec les 1 500 membres de la section tout au long de la pandémie, d’organiser des « expériences d’apprentissage » et de collaborer avec un groupe de recherche sur le vieillissement l'occupe beaucoup. 

« Vous avez deux choix : vous pouvez attendre que l’herbe pousse ou vous pouvez semer des graines et les arroser pour voir si vous pouvez les faire pousser. Je préfère semer des graines. »
 

Cet article a été publié dans le numéro du l'automne 2023 de notre magazine interne, Sage. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?