Une carrière qui retourne aux sources

27 janvier 2021
Retraités fédéraux dit au revoir à son DG Simon Coakeley.
Simon Coakeley combinait à la perfection la passion et l’expérience nécessaires pour diriger Retraités fédéraux. Maintenant, il est à l’Association du Barreau canadien. 
 

La retraite semble être le dernier des soucis de Simon Coakeley. Après son départ à la retraite d’une carrière de 30 ans au sein de la fonction publique fédérale en 2013, il a repris le collier en mai 2016 en tant que DG de l’Association nationale des retraités fédéraux. Et, après avoir passé quatre années et demie à la tête de cette organisation, M. Coakeley vient d’entrer en fonction à un tout nouveau poste de directeur général de l’Association du Barreau canadien.

La réalisation dont il est le plus fier? Le soutien unanime accordé au nouveau plan stratégique quinquennal par les délégués de l’assemblée annuelle des membres de 2019, d’autant plus que l’Association avait connu des années difficiles avec un plan précédent. Le nouveau plan a ouvert la voie à la stabilité.

En tant que défenseur des retraités — et des nombreux autres groupes qu’il a soutenus en tant que fonctionnaire —, M. Coakely se qualifie de  « passionné, mais modér  ».

« Je crois aux enjeux que je défends, et j’y crois fermement, mais les politiciens se font présenter des dossiers défendus avec passion tout le temps », dit-il. « Parfois, une défense des intérêts plus froide, plus calme et plus raisonnée est en fait un peu plus efficace que la passion pure et simple ».

Réfléchissant à son parcours de carrière, M. Coakeley estime que le point culminant doit être son travail sur l’établissement de la tombe du Soldat inconnu, sise au Monument commémoratif de guerre du Canada à Ottawa.

Alors sous-ministre adjoint d’Anciens Combattants Canada, il se souvient avoir travaillé à ce projet des plus complexes avec la Légion royale canadienne et plusieurs autres ministères fédéraux, dont la Défense, la Commission de la capitale nationale, la GRC et les Travaux publics, tout en ne sachant pas comment le public canadien allait réagir.

« Être témoin du degré auquel le projet a captivé l’imagination des Canadiens et des Canadiennes était incroyable », se souvient-il, évoquant la cérémonie de mai 2000 pendant laquelle la dépouille du Soldat inconnu a été rapatriée et enterrée. « La couverture médiatique a été plus importante que ce que nous avions prévu. Et le gouverneur général a prononcé un discours absolument extraordinaire. »

Toutefois, le jour du Souvenir suivant de la même année a vraiment confirmé la popularité de la tombe, alors que d’innombrables personnes venues à la cérémonie ont commencé à déposer leurs coquelicots sur la tombe après le service.

« C’était complètement spontané », précise-t-il, ajoutant que le fait de voir des images de la tombe recouverte de coquelicots depuis son lieu de travail à l’administration centrale d’Anciens Combattants à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard reste un excellent souvenir.

La carrière de M. Coakeley forme un arc qui commence par des études de droit à la suite de ses études secondaires et de l’obtention de son premier diplôme au Canada, après avoir émigré du Royaume-Uni à l’âge de 9 ans. Les trois ministères où il a passé le plus de temps sont le Service correctionnel du Canada, le ministère des Anciens Combattants et la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, et chacun d’eux a un lien direct avec l’amélioration de la vie des gens, souligne-t-il.

« Au ministère des Anciens Combattants, les employés se consacraient à améliorer la vie des vétérans », explique-t-il. « Aux Services correctionnels, on s’implique beaucoup envers les délinquants individuels et leur réhabilitation. Et, à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, les décideurs tranchent en fait sur des situations de vie et de mort. »

Lorsqu’il s’est joint à Retraités fédéraux, il a commencé à défendre les fonctionnaires avec lesquels il a travaillé pendant si longtemps. Aujourd’hui, son poste à l’Association du Barreau canadien constitue un retour aux sources, juridiques en ce cas.

Selon son collègue Andrew McGillivary, directeur des communications, du marketing et du recrutement de Retraités fédéraux, Simon Coakeley a « humanisé » les fonctions du directeur général.

« Il nous a fait bénéficier d’une capacité, d’un professionnalisme, de connaissances et d’une expérience chevronnés », enchaîne M. McGillivary, ajoutant que M. Coakeley possédait une vaste expérience du service public et qu’il comprenait donc clairement les besoins des membres de l’Association.

M. Coakeley laisse Retraités fédéraux en bonne forme, dit-il.

« Nous jouissons d’une position absolument solide, nous avons une équipe et un conseil d’administration fantastiques et nos finances sont tout à fait solides. »

Cela dit, son successeur n’aura pas une mince tâche, selon Jean-Guy Soulière, président national de l’Association.

« Simon a connu beaucoup de succès en tant que directeur général, parce qu’il a fait confiance à son personnel et lui a permis de dépasser les attentes, et en raison de son excellente relation de travail avec le conseil d’administration et moi-même en tant que président », poursuit M. Soulière. « Il croit en notre mission et, grâce à ses efforts, un plan stratégique quinquennal a été élaboré pour nous permettre d’aller de l’avant. Pour son successeur, la barre sera très haute. »

Jennifer Campbell est la rédactrice en chef de Sage.
 

Cet article sera publié dans le numéro du printemps 2021 du magazine Sage.