L’esprit du bénévolat

14 juin 2021
Josée Mayer.
Josée Mayer est bénévole pour sa section de Retraités fédéraux, mais elle s’est également portée volontaire pour une étude sur la COVID-19 lorsqu’elle a contracté le virus au début de 2020.
 

Josée Mayer a probablement été l’une des premières  patientes atteintes de la  COVID-19 au Canada — et  l’une des plus chanceuses.

Lorsqu’ils ont contracté le virus, Josée et son mari, Alain, se trouvaient à Puerto Vallarta, au Mexique. En brève escapade dans le sud, à peine étaient-ils arrivés qu’elle a présenté des symptômes. Deux jours plus tard, son test de dépistage de la COVID-19 s’est révélé positif. 

C’était fin mars 2020 et les voyageurs canadiens à l’étranger étaient priés de rentrer au pays. Ils ont donc sauté dans un avion et sont revenus. Ils ont porté des masques pendant le voyage, ont chargé leur fils de laisser une voiture à l’aéroport et ont demandé à un ami de faire l’épicerie et de la livrer avant leur arrivée. Tout cela pour respecter les règles et s’assurer de ne contaminer aucun ami ou membre de leur famille.  

Les symptômes de Josée comprenaient la perte du goût et de l’odorat, une toux et de la fièvre. Au début, les résultats d’Alain étaient négatifs. Mais, lorsqu’il a lui aussi commencé à avoir des symptômes, un deuxième test s’est révélé positif. 

Josée s’est immédiatement portée volontaire pour participer à une étude menée par l’Institut de cardiologie de Montréal, qui visait à déterminer si un médicament pour le cœur pouvait traiter la COVID-19 avec efficacité. Elle est convaincue que c’est le cas. Une seule fois au cours de sa maladie, elle a éprouvé des difficultés à respirer. Sa belle-fille, qui est inhalothérapeute, a appuyé sa proposition d’essayer l’inhalateur de Ventolin d’Alain. Par la suite, ses problèmes ont disparu. Alain, par contre, a été bien plus malade. Ressentant des douleurs musculaires partout, il peinait à monter les escaliers à la maison. Il n’a jamais été hospitalisé, mais ses symptômes de la COVID-19 ont évolué en pneumonie, qui a été éliminée par des antibiotiques. 

« Il n’a pas dû être hospitalisé, mais son rétablissement a été difficile parce que c’était une pneumonie », dit Josée. « Il n’a pas pris les pilules que j’ai prises. » 

À cause de son expérience relativement facile avec la COVID-19, elle pense avoir eu le vrai médicament testé dans l’étude, au lieu du placebo. Elle a participé à l’étude parce qu’elle croit en la science et qu’elle connaissait ce médicament, qui est utilisé pour traiter d’autres problèmes médicaux. 

« Je savais que ce n’était pas une nouvelle pilule, on la connaissait », dit-elle. « Je savais qu’elle pouvait me donner de meilleures chances de guérison. Je pense que ça m’a épargné une pneumonie. »

Quand on constate comment Josée occupe son temps, il n’est pas surprenant qu’elle  se soit portée volontaire pour l’étude sur  la COVID-19. Le bénévolat semble codé dans l’ADN de Josée, une bénévole active au sein de la Section de la Mauricie de Retraités fédéraux. 

« Je suis la directrice des activités de la section », dit-elle. 

Chaque mois avant la pandémie, son équipe organisait un petit déjeuner, ainsi que des excursions, l’assemblée générale annuelle et le banquet de Noël. 

En 2019, lorsqu’on pouvait encore voyager, Josée a organisé une excursion d’une journée à Saint-Jean-Port-Joli, à environ trois heures au nord-est de la Mauricie. 

Dernièrement, elle a organisé des événements virtuels. L’assemblée générale annuelle de la section a été son premier événement virtuel. Ensuite, elle a organisé une fête de Noël en ligne qui comprenait un bingo et un jeu-questionnaire. 

« Nous avons levé nos verres et porté un toast à Noël », dit-elle. 

À la Saint-Valentin, l’équipe a organisé une autre réunion Zoom et espère tenir des activités en plein air dès que l’Association autorisera à nouveau les événements  en personne. 

« Si nous pouvons le faire, ce sera une promenade dans le parc de Trois-Rivières », dit-elle en parlant de la première activité provisoirement prévue. 

Lorsqu’elle travaillait, Josée a consacré sa carrière à l’Agence du revenu du Canada, ayant commencé comme commis aux impôts à Shawinigan. Après, elle a déménagé à Montréal pour un poste d’agente dans un centre d’appels, puis est devenue conseillère technique et, finalement, chef d’équipe. Elle a aussi brièvement occupé le poste d’agente au service de « recouvrement », chargé de recouvrer les impôts en souffrance. 

« À la fin de ma carrière, j’étais chef d’équipe à Montréal et j’ai aussi été chef d’équipe à Trois-Rivières », dit-elle. 

 

Cet article a été publié dans le numéro de l'été 2021 de notre magazine interne, Sage. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?