Notre force, c’est la communication

08 mars 2023
Photo du Conseil 2022-2023 de la section.
Photo du Conseil 2022-2023 de la section (de gauche à droite) : Monique Déry (directrice des liaisons externes), Jacynthe Trudel (directrice des adhésions), Nicole Hébert (trésorière), Johanne Champagne (adjointe administrative), Rachel Baril (présidente), Célyne Houde (directrice des communications), Lyse Gervais (vice-présidente), Josée Mayer (directrice des activités) et Lyna Bellerive (directrice des prestations de santé).
 

Rachel Baril et Lyse Gervais, respectivement présidente et vice-présidente de la Section de la Mauricie, une région qui s’étend au nord du fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Québec, se connaissent de très longue date. Tant leurs carrières à l’Agence du revenu du Canada (ARC) à Shawinigan que leurs efforts pour habiliter les femmes se sont recoupés.

Toutes deux ont participé activement à un comité consultatif formé pour aider les femmes à progresser professionnellement, à une époque où elles étaient rares à occuper des postes de direction. Mme Baril a découvert des outils pour aider les candidates à se préparer aux tests et aux entrevues et la plupart des femmes ne les connaissaient pas. Cela l’a incitée à lancer un projet visant à réunir de l’information et à la diffuser. Le rendement des femmes travaillant au centre de l’ARC à Shawinigan a commencé à augmenter de façon spectaculaire, se souvient-elle.

« C’est naturel pour moi de me battre, d’influencer, mais pas toute seule », dit Mme Baril, qui a grandi avec neuf frères et soeurs et s’est adonnée à plusieurs sports d’équipe. « Ce que j’apprends, je le montre aux autres. »

Et cette propension à relayer l’information demeure vive. Seule femme à la tête de l’une des six sections du Québec, Mme Baril se fait un devoir de transmettre le contenu de toutes les réunions provinciales et nationales auxquelles elle assiste aux membres du conseil d’administration, se faisant accompagner à l’occasion de certaines d’entre elles pour leur donner une expérience directe, de dire Mme Gervais. Mme Baril veille à ce que la page Facebook soit souvent mise à jour. Et elle n’hésite pas à demander aux autres sections de lui faire part de leurs meilleurs résultats.

« Notre force, c’est la communication », affirme Mme Gervais, qui a été bénévole auprès de Retraités fédéraux pendant plusieurs années avant d’accepter la vice-présidence de la section en 2021, année où Mme Baril en est devenue la présidente. Et c’est alors que ce conseil d’administration de neuf membres est devenu entièrement féminin.

« On est au même diapason, tout le monde a la même information en même temps. Si une part en voyage, l’autre est au fait de tout ce qui se passe. »

Mme Baril est convaincue du besoin de bâtir une mémoire institutionnelle. Sous sa direction, l’équipe a produit des rapports détaillés sur les initiatives de la section, comme la planification d’événements et l’établissement de budgets, afin de faciliter l’organisation d’événements futurs. Dans les communications, elle veille aussi à ne pas inonder les 1 566 membres d’informations.

« On va tout de suite au punch. Je n’ai jamais aimé placoter pour ne rien dire, j’aime être directe », lance-t-elle.

Toutefois, les neuf femmes, qui sont toutes « super qualifiées » et aiment travailler ensemble, veulent s’assurer de ne pas envoyer le mauvais message aux hommes. Le conseil d’administration est peut-être entièrement féminin, mais les bénévoles masculins ont également accompli un travail inestimable, tout particulièrement pour les célébrations du 30e anniversaire de la section l’année dernière.

« Je ne veux pas qu’on pense qu’on ne veut pas de gars dans notre gagne. La qualité du bénévolat ne dépend pas du genre. Ce qu’on regarde, c’est l’engagement à offrir le meilleur de ses capacités », dit Mme Gervais.

Elle parle d’expérience. Parmi ses nombreuses activités bénévoles, elle a siégé au conseil d’administration du centre régional de santé et de services sociaux, codirigé une chorale d’enfants et s’est déguisée en mère Noël lors des fêtes de Noël au Centre national de vérification et de recouvrement où elle a travaillé pendant 35 ans. Elle attribue son succès à son éducation catholique, mais aussi à diverses circonstances.

« C’est par goût. C’est vraiment la vie qui m’a amenée là », dit-elle.