Les 100 premiers jours : Retraités fédéraux demande au gouvernement de passer à l’action

22 novembre 2021
Retraités fédéraux veut du changement à l’échelle nationale pour les retraité·e·s, les vétéran·e·s et les soins de longue durée.
Avec la reprise des travaux parlementaires, Retraités fédéraux s’attend à de réels changements pour les aîné·e·s, les retraité·e·s, les vétéran·e·s du pays, ainsi que leurs familles.
 

Les activités parlementaires de la 44e législature du Canada devraient reprendre aujourd'hui. À mesure que le programme du gouvernement prend forme, Retraités fédéraux s’attend à ce que des mesures soient prises relativement aux enjeux prioritaires pour ses membres ainsi que pour toutes les personnes âgées du Canada.

« Il est grand temps que ce gouvernement se mette au travail pour régler ces problèmes », mentionne le DG de Retraités fédéraux, Anthony Pizzino.

L’organisme Retraités fédéraux a préparé une liste des mesures qu’il souhaite que le gouvernement mette en place au cours des 100 premiers jours de son nouveau mandat.
 

1. Garantir des normes nationales en matière de soins de longue durée

Après les pertes de vie disproportionnées et tragiques dans le secteur des soins de longue durée au cours de la pandémie, des mesures doivent être prises maintenant.

Retraités fédéraux s’attend à ce que le gouvernement joue un rôle de premier plan et travaille avec les provinces et les territoires pour respecter son engagement d’améliorer de façon significative les soins de longue durée au Canada.

« Des normes nationales en matière de soins de longue durée nécessitent un financement adéquat et doivent être dotées de mécanismes pour les faire respecter et pour en rendre compte. Sinon, les normes sont inefficaces et ne produiront pas les améliorations nécessaires et attendues depuis longtemps, et auxquelles la population canadienne s’attend et exige de ses gouvernements », souligne M. Pizzino.

Participez à notre campagne et communiquez avec votre député·e aujourd’hui pour demander des comptes sur les soins  de longue durée.
 

2. Remédier aux résultats inéquitables dans les communautés militaires et vétéranes

La transition à la vie civile peut s’avérer particulièrement difficile pour les militaires malades, blessés ou ayant subi un traumatisme. 

Les femmes militaires sont plus souvent blessées et libérées pour des raisons médicales que les hommes. Il existe également des différences significatives entre les libérations pour raisons médicales des hommes et des femmes. Les femmes sont libérées pour des raisons médicales différentes de celles des hommes, des raisons qui ne sont toujours pas reconnues comme étant des blessures liées à leur service. Le gouvernement fédéral prend plus de temps pour statuer sur les demandes d’indemnisation des femmes militaires en poste et des vétéranes et, en raison d’idées fausses sur la nature des agressions sexuelles et des traumatismes, les femmes connaissent des difficultés auprès du Tribunal des anciens combattants (révision et appel).

De nombreux aspects des systèmes militaires et des vétéran·e·s ne tiennent pas compte des différences sexospécifiques, ce qui entraîne des préjugés systémiques, des lacunes dans la recherche et des taux accrus de blessures et de maladies produisant des libérations pour raisons médicales pour les femmes militaires. Pour diverses raisons structurelles et sociales complexes, les problèmes et les besoins sexospécifiques particuliers des vétéranes n’ont pas été traités équitablement par le gouvernement fédéral du Canada. 

Il est essentiel de poursuivre le travail, d’accorder la priorité aux mesures préventives et de s’attaquer aux facteurs de risque en amont qui produisent de moins bons résultats pour certains vétérans.

De plus, il est impératif d’utiliser de façon résolue l’analyse comparative entre les sexes et les genres (ACS+) lorsque nous abordons les questions relatives aux vétéran·e·s. Sans recours cohérent à l’ACS+, il peut y avoir des conséquences involontaires produisant des résultats inéquitables pour les hommes et les femmes qui ont servi le Canada. 
 

3. Combler les lacunes qui compromettent les pensions et les prestations acquises par certains retraité·e·s du fédéral et résoudre les problèmes des paiements de Phénix pour les retraité·e·s

La Loi sur la pension de la fonction publique (LPFP) désavantage injustement les conjoint·e·s de fait survivants lorsqu’il est question de leur admissibilité aux prestations de survivant·e. L’admissibilité des conjoint·e·s de fait est déterminée en prouvant l’existence de la relation avant la retraite pour les fonctionnaires fédéraux, ou avant l’âge de 60 ans pour les vétéran·e·s. Malheureusement, la relation est uniquement examinée après le décès de la personne. Sans une preuve attestant de l’existence de la relation avant la retraite ou l’âge de 60 ans (en fonction du poste occupé par la personne au moment de sa retraite), les survivant·e·s peuvent être jugés inadmissibles pour les prestations de survivant·e·s auxquelles ils et elles ont droit. Ce fardeau de la preuve représente du stress et des inquiétudes considérables. Les gens ne peuvent déterminer s’ils répondent aux critères pour l’obtenir et l’évaluation après le décès signifie que le ou la pensionné·e ou le ou la vétéran·e ne saura jamais s’il lui est possible d’offrir une prestation de survivant ainsi que d’importantes prestations dentaires et de soins de santé à son ou à sa conjoint·e. Cela peut également toucher de manière disproportionnée les conjoint·e·s de même sexe qui vivent en union de fait, qui peuvent avoir été obligés de cacher leur relation au cours de leur carrière. Cela doit changer.

En 2012, les pensions de la fonction publique fédérale ont été modifiées et deux types de participation au régime de retraite ont été créés : les fonctionnaires s’étant joints à la fonction publique avant janvier 2013 et ceux et celles qui ont commencé à y travailler après (groupes I et II, respectivement). Un changement important est entré en vigueur, en repoussant de cinq ans l’âge de la retraite pour les pensionné·e·s du groupe II. Les vétéran·e·s qui ont servi le Canada avant 2013, qui sont devenus fonctionnaires et qui ont transféré leur service militaire ouvrant droit à pension au régime de pension de la fonction publique, ont été injustement négligés et intégrés au groupe dont l’âge de la retraite est plus tard. Contrairement à une personne ayant commencé sa carrière au sein de la fonction publique au même moment, ces vétéran·e·s sont considérés comme étant dans le groupe II et l’âge de leur retraite est repoussé, même si elles et ils ont servi le Canada avant la date limite (c.-à-d., avant 2012). C’est une question d’équité qui a également des répercussions financières sur les vétéran·e·s qui sont touchés. La loi doit être modifiée pour tenir compte de ce service.

De plus, le système de paye Phénix a continué à créer des problèmes pour nos membres, qu’il s’agisse d’indemnités de départ en souffrance depuis longtemps (certaines personnes attendent depuis cinq ans des montants de plusieurs dizaines de milliers de dollars) ou de paiements d’indemnisation pour dommages qui n’ont pas été versés aux retraité·e·s. Le Conseil du Trésor a promis de mettre à la disposition des retraité·e·s un formulaire leur permettant de recevoir les paiements d’indemnisation des dommages qui leur sont encore dus, même si l’ancien président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos, a promis que cela serait fait au « début de l’automne ». L’indemnisation adéquate des retraité·e·s doit être une priorité.

4. Mise à jour équitable du Régime de services dentaires pour les pensionnés  

Retraités fédéraux a pris note des améliorations apportées au Régime de soins dentaires de la fonction publique pour les employé·e·s en poste, qui ont été annoncées en 2018. Cependant, le Régime de services dentaires pour les pensionnés (RSDP) n’a connu aucune amélioration importante depuis sa création, il y a 20 ans.

Entre-temps, les services dentaires et les coûts qui leur sont associés ont évolué au fil du temps et cette évolution devrait se traduire par une mise à jour du RSDP. Tandis que plusieurs se sentent privilégiés d’avoir une couverture dentaire au cours de leur retraite, les pensionné·e·s assument 50 % des coûts du régime. Une bonne santé buccodentaire est essentielle à la santé et au bien-être en général.
 

5. Négocier le renouvellement du Régime de soins de santé de la fonction publique

Des négociations pour le renouvellement du Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP) sont en cours.  Avec un gouvernement nouvellement élu et une nouvelle présidente du Conseil du Trésor, Retraités fédéraux s’attend à ce que le RSSFP soit toujours priorisé au cours de ce mandat, avec d’importantes améliorations qui assureront la viabilité du régime.

Nous nous attendons à ce que le gouvernement continue de collaborer avec le Comité des partenaires du RSSFP pour veiller à une négociation équitable et rapide du régime de soins de santé.

Prochaines étapes

Retraités fédéraux rencontrera des membres du cabinet et des député·e·s de partout au pays pour faire connaître ses priorités à ce gouvernement.

Et nous avons besoin de votre aide.

Joignez-vous à vos pairs qui font partie de Rayonnement 338. Il s’agit d’un réseau national de défenseur·e·s cherchant à faire progresser notre mission : améliorer considérablement la qualité et la sécurité de la retraite pour ses membres et toute la population canadienne. 

N’oubliez pas que, plus nous comptons de voix individuelles à l’appui de nos initiatives de défense des intérêts, plus notre voix collective sera influente.