À la barre de l‘Association

16 octobre 2023
En sens horaire, à partir du haut à gauche : Roy Goodall, président actuel de Retraités fédéraux (photo : Dave Chan)
En sens horaire, à partir du haut à gauche : Roy Goodall, président actuel de Retraités fédéraux (photo : Dave Chan); Jean-Guy Soulière, ancien président de Retraités fédéraux (photo : Dave Chan), ainsi que les anciens présidents Dennis Jackson et Gary Oberg, font part de leurs souvenirs sur leur mandat, à l‘occasion du 60e anniversaire de l‘Association.
 

Maintenir l‘orientation de l‘Association des retraités fédéraux sur la défense des intérêts de ses membres et encourager la participation individuelle grâce aux sections locales est un thème récurrent pour les dirigeants de l‘organisation, comme en témoignent de récentes entrevues avec trois anciens présidents et le président actuel.
 

Un mandat postpandémique

Roy Goodall a hâte de vivre dans un monde postpandémique.

Dernier président élu de Retraités fédéraux, il poursuit le travail de défense des intérêts qui est si important pour l‘Association. Parmi ses autres objectifs, on trouve l‘élaboration d‘un plan stratégique et la protection des pensions et des régimes de soins médicaux de la fonction publique fédérale. Il se concentre toutefois également sur les sections locales. Il aide certaines d‘entre elles à sortir de la quasi-léthargie causée par la pandémie et trouve des membres prêts à siéger aux conseils de ces sections pour les aider à atteindre leur plein potentiel et faire croître l‘organisation.

Les sections, qui comptent de 200 à 33 000 membres, jouent un double rôle, explique-t-il. Elles défendent les intérêts de leurs membres et les mobilisent pour mettre en oeuvre le plan stratégique de l‘organisation.

« Nous nous considérons toujours comme une organisation communautaire », déclare M. Goodall, un an après le début de son mandat de président. « Les sections locales n‘ont pas pu faire grand-chose au cours des deux dernières années, en raison de la COVID-19. »

Après une carrière de 39 ans dans l‘armée, M. Goodall a entamé une deuxième carrière en tant que planificateur financier. Il a également participé au programme de formation sur la gouvernance d‘une organisation à but non lucratif du Programme de perfectionnement des conseils d‘administration communautaire de l‘Alberta, devenant ainsi animateur et formateur en gouvernance d‘organisations à but non lucratif et siégeant à des conseils d‘administration.

En 2006, il a commencé à faire du bénévolat pour le conseil d‘administration de la Section de Calgary de Retraités fédéraux. Il en est devenu le président, puis a occupé un poste de défense des intérêts en Alberta, avant de se joindre au conseil d‘administration national à titre d‘administrateur pour les Prairies et les T. N.-O. de 2014 à 2016. Il est devenu vice-président en 2016, avant d‘être élu président en 2022.

M. Goodall est entré en fonction juste après que son prédécesseur, M. Soulière, avait terminé de participer aux négociations pour le renouvellement du Régime de soins de santé de la fonction publique. À la conclusion de ces négociations des plus ardues, il est revenu à M. Goodall d‘approuver l‘entente sur le nouveau régime.
 

Près de 30 ans de service

Jean-Guy Soulière est très fier d‘avoir joué un rôle actif au sein de l‘Association nationale des retraités fédéraux pendant près de la moitié de son existence.

Lorsque les 30 années de service de M. Soulière dans la fonction publique ont pris fin en 1994 (il avait occupé divers postes, se retirant alors qu‘il était directeur général des ressources humaines à Travail Canada), il a entamé l‘étape suivante de sa carrière en consacrant près de 30 autres années à travailler pour les retraités et à défendre leurs intérêts. Il a commencé comme directeur général de Retraités fédéraux sous la présidence de Claude Edwards, jusqu‘en 2007.

Cette année-là, il a été nommé le premier président du Conseil national des aînés, un poste qu‘il a occupé jusqu‘en 2013. Il s‘est ensuite joint au conseil d‘administration de Retraités fédéraux, en a assumé la présidence en 2016, et continue à jouer un rôle actif au sein du Comité de la défense des intérêts de l‘organisation.

« C‘est un des meilleurs emplois que j‘ai jamais eus », clame-t-il, ajoutant que les gratifications du poste bénévole qu‘il a occupé pendant six ans, jusqu‘en 2022, surpassaient largement l‘absence de salaire. « Je ne cessais de dire que mon salaire comportait beaucoup de zéros, dont le premier chiffre. »

L‘année dernière, M. Soulière s‘est vu décerner la plus haute distinction de l‘Association, le Prix du fondateur Fred Whitehouse, pour son impact positif et important sur l‘Association et les Canadiens et pour le reconnaître leader et bâtisseur de communauté. C‘était la première fois que le prix était décerné.

Un moment marquant de son mandat de président, dit-il, a été de mettre davantage l‘accent sur la défense des intérêts. « Cela a toujours été notre raison d‘être, mais nous n‘avions pas un personnel aussi qualifié travaillant dans ce domaine. Alors, j‘ai mis l‘accent là-dessus », se rappelle-t-il.

Parmi les autres réalisations durant son mandat auprès de Retraités fédéraux, on compte sa participation au Régime de soins de santé de la fonction publique, la pression qu‘il a mise sur le nouveau gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau pour rétablir le poste de ministre des Aînés et une organisation solide au sortir de la pandémie de COVID-19.
 

Unir les sections

Pour Dennis Jackson, diriger Retraités fédéraux signifiait en assurer la pérennité.

L‘une de ses principales préoccupations pendant son mandat de président, de 2001 à 2006, a été d‘interagir avec des sections partout au pays. Il voulait savoir comment elles se portaient, si elles avaient des membres sur lesquels elles pouvaient compter et ce dont les gens se souciaient.

« Cela a été un bon exercice », déclare le retraité d‘origine britannique. « L‘objectif était de s‘assurer que les sections fonctionnaient bien et qu‘elles disposaient de fonds suffisants. »

M. Jackson voit son projet actuel avec Retraités fédéraux comme une sorte de prolongement de cet effort. Il siège actuellement en tant que membre de la Colombie-Britannique au Comité spécial sur le financement des sections, communiquant à nouveau avec les sections, dont la transmission d‘un sondage l‘été dernier. L‘objectif était d‘examiner les besoins financiers des sections et de déterminer s‘il leur fallait plus de fonds.

« Le résultat de cette initiative est que nous avons pris des décisions concernant un financement supplémentaire pour les sections qui peuvent en faire la demande si elles en ont besoin », explique-t-il. Les sections dotées d‘un grand bassin de membres et celles situées dans de plus grandes régions où les membres doivent parcourir de plus longues distances sont des exemples d‘endroits où un financement supplémentaire pourrait être nécessaire. Il s‘attend à participer à un comité de suivi qui passera les deux prochaines années à examiner l‘effet de cette initiative et l‘incidence du financement supplémentaire.

M. Jackson a quitté la fonction publique en 1993 en tant que directeur national de l‘immobilier pour le gouvernement fédéral après avoir déménagé d‘Ottawa en Colombie- Britannique, dans le cadre de son travail. Il s‘est finalement installé à Vancouver, où il travaille comme agent immobilier.

La participation de M. Jackson à l‘Association nationale des retraités fédéraux a commencé en 1996 lorsque l‘administrateur de district de la Colombie-Britannique l‘a recruté pour le remplacer à ce poste. Plus tard, il en est devenu le président.

« Fondamentalement, il était agréable pour moi de faire partie de tout cela. Je connaissais très bien des gens partout au pays et cela aussi était important », dit-il, en se remémorant son mandat de président.
 

Créer de meilleurs règlements administratifs

Lorsque Gary Oberg a pris sa retraite après 27 ans de carrière à la GRC à Lethbridge avec son épouse, Margaret, il a été invité à la réunion du printemps 1996 de l‘Association nationale des retraités fédéraux. Intrigué, il a assisté à la réunion suivante et, lorsqu‘il a reçu un coup de coude de Margaret, il a répondu à l‘appel de bénévoles.

« J‘ai apprécié... Il y a un processus de réflexion à cela et je commençais à comprendre en quoi consistait l‘Association. Je désirais aussi faire tout ce que je pouvais pour améliorer les choses, non seulement pour moi-même et pour les membres, mais aussi, si je venais à quitter ce monde, pour améliorer la vie de ma femme après mon départ.

Et cette association pouvait faire des revendications en ce sens. C‘est la raison pour laquelle je me suis lancé et je continue de participer depuis », confie-t-il.

Presque 30 ans plus tard, M. Oberg reste actif et attend de prendre part aux célébrations parallèles du cent cinquantenaire de la GRC et du 60e anniversaire de Retraités fédéraux.

Lors de ses premières années au sein de l‘organisation, M. Oberg est devenu président de la Section de Lethbridge. Recruté en partie pour ses compétences en informatique, il a travaillé à l‘informatisation des diverses activités de sa section.

Ensuite, il est devenu administrateur national, ce qui lui a valu un siège au conseil d‘administration national en 2004. Après cela, il a occupé une série de postes et, en 2013, il est devenu président de Retraités fédéraux, jusqu‘en 2015.

Pendant son mandat de président, le plus grand défi a été d‘adapter les règlements administratifs de Retraités fédéraux pour qu‘ils respectent la nouvelle Loi canadienne sur les organisations à but non lucratif, car ils n‘étaient pas vraiment conçus pour un groupe aussi grand que Retraités fédéraux, qui compte actuellement environ 170 000 membres.

Il n‘y aurait pas de solution parfaite, avait-il dit aux membres. L‘objectif était donc de trouver la meilleure solution. Et le Comité d‘examen des règlements administratifs, dont il faisait partie, a fini par trouver une solution en rédigeant une version actualisée de nouveaux règlements.

Le processus a nécessité de nombreux voyages à Ottawa et des déplacements dans des sections partout au pays pour déterminer exactement les objectifs des membres. Le groupe n‘avait que deux ans pour se conformer à la nouvelle législation.

« Cela a été un processus très difficile », se souvient M. Oberg, qui a présenté les résolutions lors de l‘assemblée annuelle des membres, puis qui a répondu aux questions qui en ont découlé avec l‘agente de la gouvernance de l‘Association. « Ensemble, nous avons réussi à le faire. »

« Nous avons finalement obtenu la résolution grâce à laquelle nos nouveaux règlements administratifs ont été adoptés. Ce fut une réalisation considérable, mais accompagnée de beaucoup de difficultés et de consternation, car bien des gens ont eu du mal à s‘adapter à ce changement », mentionne-t-il, en rétrospective.

M. Oberg travaille actuellement sur les célébrations de l‘anniversaire de sa section de Retraités fédéraux, en s‘alignant sur le 150e anniversaire de la GRC, car il est également membre de l‘Association des anciens combattants de la GRC et trésorier de la division locale.

En 2012, M. Oberg a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II pour son travail bénévole auprès de Retraités fédéraux.

 

Cet article a été publié dans le numéro du l'automne 2023 de notre magazine interne, Sage. Maintenant que vous êtes ici, pourquoi ne pas télécharger le numéro complet et jeter un coup d’œil à nos anciens numéros aussi?